Il arrive ainsi dans les beaux quartiers où il fait l’expérience de la « charité » bien ordonnée des riches. Il entreprend ensuite de retrouver ses anciens complices du temps où ils étaient cambrioleurs. Après quelques pérégrinations, ponctuées d’interrogations sur l’histoire des gueux à travers les âges, il rencontre l’amour et l’utopie.
L’auteur nous livre ici, dans son style singulier d’éternel outsider, des tranches de vies qui se terminent en promesse d’insurrection. Les formules et les bons mots émaillent les dialogues par lesquels se découvrent des humains sans autre qualité que l’appétence d’une vie non asservie.
Après avoir passé plus de dix ans en prison pour braquages, Alexandre Dumal a raccroché son flingue pour se faire auteur de romans noirs à connotation sociale. Dans la préface de l’ouvrage qui a fait connaître Dumal en 1995 (Je m’appelle Reviens, Série noire), Jean-Patrick Manchette disait ceci : « Pour savoir écrire, il faut savoir vivre. Certains qui ne savent ni lire ni vivre auront hâte d’oublier ce livre. Qu’ils se dépêchent ! Car le refus qui habite ce texte n’a pas fini de revenir, lui aussi, dans la gueule de la servitude. »
Alexandre Dumal a publié des romans noirs atypiques : Je m’appelle reviens, L’insomniaque 1993, réédition, Gallimard, 1995 ; Burundunga !, Éditions Baleine, 1996 ; La Coupe immonde, Fleuve noir, 1998 ; En deux temps trois mouvements, Gallimard, 2003 ; Dans la cendre, Éditions Après la lune, 2007. Il a publié chez L’insomniaque deux pamphlets : TNT, la Troupe des Non-Travailleurs, 2003 ; Non !, 2011 – et une nouvelle, L’Ouvreur, 2002.