Trois Merveilleuses – Zoloé,Lauréda et Volsange – invitent dans un temple dédié au plaisir
trois fouteurs, le capucin Pacôme, le frotteur Parmesan et le député Fessinot, avatar du thermidorien Tallien. Dans ce récit finement libertin, Bonaparte, sous le nom d’Orsec,
conduit au mieux ses calculs politiques, mais la véritable triomphatrice est Joséphine-Zoloé, qui, toute à ses frasques, ne perd pas une seconde de plaisir.
On crut longtemps que ce court roman à clés, anonymement publié en 1800, provoqua l’arrestation de Sade en 1801. Or, quoique sadien en diable, il ne peut lui être
attribué avec une entière certitude.
Retour à l’ordre moral oblige, le ci-devant marquis finit ses jours à l’asile de Charenton. Les nouveaux maîtres ne purent jamais lui pardonner d’avoir clamé que «tout pouvoir est par nature criminel», ni son insouciant penchant à croire que, dans quelque maison de campagne aux murs ornés de faunes foutant des nymphes, on puisse parfois se laisser aller à son désir.