Dans la ville d’Oaxaca, l’insurrection des quartiers populaires a pu se développer et constituer une menace réelle pour le pouvoir parce qu’elle a su renouer très vite avec un mode de vie communautaire, dont elle retrouvait les automatismes au fur et à mesure de son déploiement. C’est dans la nostalgie d’une vie communautaire encore proche qu’elle a trouvé ses appuis et puisé son sens.
La communication est le point de départ de tout mouvement insurrectionnel : les gens sont dangereux pour l’ordre quand ils se mettent à communiquer… C’est une étincelle, bien souvent, qui allume le feu de la communication ; dans le cas d’Oaxaca, c’est la brutalité de la répression contre les maîtres d’école le 14 juin 2006 qui a tout déclenché. La rencontre de la lutte pour le territoire et l’autonomie menée par les peuples indiens des différentes régions de l’État d’Oaxaca et l’insurrection urbaine pour une autre société a constitué aux yeux de l’État un moment critique : celui de tous les périls…
L’auteur : Georges Lapierre a publié dans les années 1980, le livre culte L’Incendie millénariste coécrit avec Yves Delhoisie (éditions Os cangaceiros),
puis chez L’insomniaque, Le Mythe de la raison et chez Rue des Cascades, La Commune d’Oaxaca, préfacé par Raoul Vaneigem.
Il partage son temps entre l’Etat d’Oaxaca au Mexique et le sud de la France.